Lucien Postel (1931-2005)

Né le 28 décembre 1931 à Creil (Oise), Lucien Postel quitte l’école à quatorze ans et travaille comme coursier avant de devenir ouvrier spécialisé dans la métallurgie. Chrétien, il rejoint les Jeunesses ouvrières chrétiennes (JOC) en 1949 dont il a été l’un des responsables fédéraux avant de rejoindre l’Action catholique ouvrière (ACO).

Il est embauché en 1952 chez Ferodo à Saint-Ouen. À l’occasion d’une grève en 1955, il adhère à la CGT. Secrétaire de son syndicat, puis de l’Union syndicale des travailleurs de l’automobile de la Seine, il siège dès 1956 au comité exécutif de la Fédération CGT des travailleurs de la métallurgie. Il entre au bureau fédéral en 1963, puis au secrétariat fédéral l’année suivante où il est chargé de la propagande. Sous son impulsion, La Vie ouvrière métaux a vu le jour.

Travailleur méthodique, ouvert aux discussions mais respectueux des décisions prises collectivement, Lucien Postel est un militant apprécié et sollicité.

Il est membre de la commission exécutive confédérale de 1963 à 1978. Cette année-là, il est nommé rédacteur en chef du Peuple.

Dans une période troublée, après l’échec du programme commun de la gauche et des débats internes, parfois virulents, qui secouent la CGT, Lucien Postel, considéré comme un militant « de confiance », s’attache à conserver son indépendance de jugement. Il ouvre les pages du journal Le Peuple aux confrontations des points de vue, notamment par ses articles intitulés « On en discute ». Ainsi en 1981, il n’hésite pas dans un éditorial à critiquer le gouvernement polonais qui vient de faire arrêter les dirigeants du syndicat Solidarnosc.

Cela ne l’empêcha pas de conserver ses responsabilités à la tête du journal jusqu’en 1992.

Très attaché à l’histoire du mouvement social, il a suivi avec attention la parution du Maitron, le dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, et a été membre du bureau de l’Institut CGT d’histoire sociale.

Lucien est décédé le 5 juin 2005.

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