Une carte de l’Europe occidentale assure la trame de fond de cette affiche. Les « défis du syndicalisme dans la métallurgie » mentionnés dans le slogan sont de conserver la conception et la fabrication en France, sinon en Europe, de certains produits : automobile, électroménager, aéronautique, aérospatiale, informatique, matériel agricole, transports ferroviaires ou encore horlogerie. L’unité et le débat sont essentiels pour y parvenir, comme le suggèrent les trois personnes qui prennent la parole en transperçant la carte et les trois autres personnes qui défilent, bras dessus, bras dessous.
Ce congrès intervient aux lendemains d’élections victorieuses pour la droite, mais également de la lutte victorieuse en 1994 contre le contrat d’insertion professionnelle (CIP) pour les jeunes, des grandes grèves de l’hiver de la colère, en décembre 1995 et des premières occupations de travailleurs sans-papiers, pour l’obtention de leur régularisation. L’heure est donc à l’offensive, notamment en faveur de la réduction du temps de travail et du recul de l’âge de la retraite.
Le 35e congrès entend traduire en actes l’engagement pris par le 45e congrès confédéral, en faisant du syndiqué le moteur de l’activité syndicale. Près de 30 000 syndiqués ont ainsi débattu et échangé sur les documents préparatoires au congrès. De même, pas moins de 47 organisations syndicales de 35 pays différents, ont contribué à la richesse des débats internationaux. Parmi les principales revendications adoptées, il y a notamment celle d’obtenir une la convention collective nationale de la métallurgie.