Cette affiche donne à voir, sur un fond bleu légèrement dégradé, une carte en trois-dimension de la France métropolitaine, sur laquelle figure, vue de dessus, une foule de personnes dans une manifestation. Neuf portraits de femmes et d’hommes renforcent la dimension humaine des luttes, tandis que le slogan insiste sur l’adaptation du syndicalisme aux besoins des salariés. Le nouveau logo de la Fédération, avec ses trois têtes, apparaît pour la première fois.
En ce début de décennie 1990, le bilan des vingt années passées est frappant. La désindustrialisation a supprimé des centaines de milliers d’emplois dans les principales branches industrielles, tandis que la Fédération est passé de 400 000 adhérents à 70 000, réduisant d’autant ses capacités financière et militante. Les enjeux restent importants, avec la création de l’Union européenne, la réintroduction du capitalisme dans les pays de l’ex-Union soviétique ou encore la guerre en Yougoslavie.
Le 34e congrès fédéral fête deux anniversaires, celui de cent années de luttes et de conquis sociaux et celui de vingt années d’existence de l’Union fédérale des ingénieurs, cadres et techniciens (UFICT). Dans le cadre du document d’orientation, plusieurs débats sont organisés, sur les élus non-syndiqués, les entretiens individuels ou encore la gestion prévisionnelle des effectifs. En parallèle du congrès, une initiative inédite est organisée, « Espace CE » par la Fédération et La Vie ouvrière pour se réapproprier les comités d’entreprise, dans leur rôle économique comme dans les activités sociales et culturelles.