Cette affiche, dynamique dans son mouvement, reproduit dans un cercle blanc le lieu accueillant le congrès : le Palais des sports, fraîchement bâti pour accueillir les épreuves de patinage sur glace des Jeux olympiques d’hiver de Grenoble en 1968. L’ensemble n’est pas sans évoquer le gun barrel, la légendaire scène d’ouverture des films de James Bond, les stries bleues et noires rappelant les rainures du canon de pistolet qui pointe sur sa cible, ici les dates et lieu du congrès.
L’année 1971 est marquée par la poursuite de l’agitation sociale, en particulier chez les ouvriers spécialisés qui refusent de se voir cantonner à de simples tâches d’exécution, sans perspective d’avancement. Une grève importante est ainsi menée à Renault Le Mans cette année-là. Au plan international, si le président progressiste Salvador Allende est élu au Chili, la situation dégénère en Irlande du Nord où l’armée britannique réprime violemment, comme lors du Bloody Sunday en 1972.
Le 27e congrès fédéral place la lutte pour l’obtention d’une convention collective nationale de la métallurgie au cœur de ses débats et orientations. Il décide en outre la création de deux unions fédérales, l’une pour les ingénieurs, cadres et techniciens (UFICT) et l’autre pour les retraités (UFR), afin de dynamiser le travail spécifique en direction de ces catégories. Enfin, pour la première fois, le secrétaire de la Fédération CFDT de la métallurgie, Jean Maire, assiste et intervient durant le congrès fédéral.