1968 | Affiche du 26e congrès de la FTM-CGT

Cette affiche, comme celle du congrès précédant, se laisse difficilement appréhender. Sur un fond bleu évoquant le ciel, un carré bleu nuit accueille un cercle orangé dans lequel est inscrit « 26e congrès », donnant un faux-air de disque vinyle. La vigueur des grèves de mai-juin 1968 et l’afflux de nouveaux syndiqués expliquent peut-être cette composition dépouillée, purement informative.

L’année 1968 est une rupture. Les grandes grèves de mai-juin imposent d’importantes avancées : revalorisation salariale importante, réduction du temps de travail, avancement de l’âge de retraite, extension des droits syndicaux ou encore congés payés supplémentaires. La FTM-CGT se renforce de plus de 100 000 adhésions et 600 bases syndicales. Le patronat doit négocier et plusieurs accords nationaux sont signés dans la foulée, sur l’emploi, les classifications ou encore pour les ingénieurs et cadres.

Le 26e congrès fédéral tire les nombreux enseignements des grèves de mai-juin et met en avant certaines revendications, comme celle des nationalisations ou le lancement d’un encart métallurgie dans La Vie ouvrière. Prenant acte de l’engagement de la jeunesse dans le combat syndical, il décide la création du centre fédéral de la jeunesse (CFJ). Celui-ci est conçu comme un outil pour impulser le travail en direction de cette catégorie et pour soumettre des propositions à la direction fédérale.

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