1952 | Affiche du 18e congrès de la FTM-CGT

Georges Rival, artiste-peintre ayant collaboré à de multiples reprises avec la CGT et le PCF, représente l’aspiration à la paix, symbolisée par la colombe blanche. Il reprend l’emblématique oiseau utilisé par Pablo Picasso pour une affiche du Congrès mondial des partisans de la Paix en 1949. Cet idéal tire vers le haut, dans l’unité de leurs mains associées, une ouvrière, un ouvrier en bleu de travail et un ouvrier qualifié, reconnaissable à son pied à coulisse. Dans le même mouvement, les trois personnages repoussent la bouche menaçante d’un canon.

L’année 1952 s’inscrit dans un contexte de guerre froide entre les États-Unis et l’Union soviétique. La syndicalisation recule, la CGT est sortie affaiblie de la scission syndicale intervenue à la fin de l’année 1947, avec la création de la CGT Force ouvrière. La lutte contre les guerres en Indochine et en Corée mobilise les énergies militantes, tandis que les premières conventions collectives de la métallurgie se négocient dans les territoires.

Le 18e congrès s’ouvre alors que le secrétaire général de la Fédération, Ambroise Croizat, est décédé en février 1951. Les questions d’organisation, notamment la création de syndicats et de sections syndicales d’entreprise et la constitution de commissions de travail, sont mises en avant, tout comme les revendications salariales, avec par exemple l’échelle mobile, c’est-à-dire l’augmentation automatique des salaires en fonction de l’inflation.

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