L’unité est le thème principal de cette affiche réalisée par Georges Rival, un artiste-peintre ayant collaboré à de multiples reprises avec la CGT et le PCF. Une ouvrière en bleu de travail, un employé de bureau et un ouvrier tenant sur son épaule un long marteau de forge se saisissent par la main, pour faire aboutir leurs revendications. Une miche de pain, clin d’œil au slogan du Front populaire de 1936, « le pain, la paix, la liberté », se tient en arrière-plan, tandis que le regard franc des trois personnages incite à les rejoindre dans leur lutte.
L’année 1952 s’inscrit dans un contexte de guerre froide entre les États-Unis et l’Union soviétique. La syndicalisation recule, la CGT est sortie affaiblie de la scission syndicale intervenue à la fin de l’année 1947, avec la création de la CGT Force ouvrière. La lutte contre les guerres en Indochine et en Corée mobilise les énergies militantes, tandis que les premières conventions collectives de la métallurgie se négocient dans les territoires.
Le 18e congrès s’ouvre alors que le secrétaire général de la Fédération, Ambroise Croizat, est décédé en février 1951. Les questions d’organisation, notamment la création de syndicats et de sections syndicales d’entreprise et la constitution de commissions de travail, sont mises en avant, tout comme les revendications salariales, avec par exemple l’échelle mobile, c’est-à-dire l’augmentation automatique des salaires en fonction de l’inflation.