Pierre-Louis Marger (1930-2003)

Pierre-Louis Marger est né le 16 novembre 1930 à Belfort dans une famille aisée. Diplômé de l’École Centrale des Arts et Manufactures de Paris en 1955, il travaille comme ouvrier dans une petite entreprise de Saint-Denis, avant d’être appelé en Algérie, entre janvier 1957 et avril 1959. Il refuse l’instruction d’officier, pour ne pas avoir un rôle de commandement. À son retour en France, il est embauché en mai 1959 comme ingénieur à l’usine Alsthom de Saint-Ouen. Dès 1960, il s’est intéressé à l’activité syndicale, nouant des relations fraternelles avec des militants ouvriers, sans pour autant négliger l’action auprès de ses collègues. En 1968, après avoir participé activement aux grèves de mai-juin, il a œuvré à la création d’une section syndicale des ingénieurs, cadres et techniciens dans l’entreprise.

Il s’est investi rapidement au sein du Syndicat national CGT des cadres et ingénieurs de la métallurgie (SNCIM), dont il est secrétaire général à partir de 1972. Au plan interprofessionnel, il a participé en 1963 au renouveau de l’Union générale CGT des ingénieurs et cadres (UGIC), dont il a intégré le secrétariat national – comme permanent – en 1969. En 1966, il avait participé à la négociation de la création de l’Association pour l’Emploi des Cadres (APEC). Durant la décennie 1980, il est également investi au sein de la Fédération Mondiale des Travailleurs Scientifiques (FMTS), au sein de laquelle l’UGICT est partie prenante.

En décembre 1972, il est nommé membre du Conseil économique et social, mandat qu’il a conservé jusqu’en août 1984. Il est le rapporteur d’une saisine de la section « industrie et commerce » du Conseil économique et social sur la sidérurgie, adoptée en 1979.

Membre du comité exécutif (1963-1986), puis du bureau (1971-1983) de la Fédération CGT des travailleurs de la métallurgie, il s’est investi dans les questions de formation. C’est dans ce cadre qu’il a représenté la CGT au Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (CNESER) à partir de juin 1973 et au conseil d’administration du CNAM (mars 1976-1997), dont il fut vice-président entre 1989 et 1997. Il y a notamment œuvré dans le domaine de la validation des acquis professionnels.

En 1983, il réintègre son entreprise, au sein de la direction de la Formation de la Compagnie Générale d’Electricité (CGE).

Entre 1987 et 1996, il a été membre du cabinet du président du Conseil général de Seine-Saint-Denis. Il a enfin été vice-président (1994), puis président (1998) du conseil d’administration de l’Institut Universitaire de Technologie (IUT) de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis).

En 1995, il a co-fondé la revue Combat face au sida, dont il a assuré la direction de publication à partir de février 1996, avant d’être élu président de l’Association des Communistes Combattants le Sida (ACCS) créée l’année suivante. Il a participé à de nombreuses réunions  inter-associatives, par exemple dans le cadre de l’Union Nationale des Associations de Lutte contre le Sida (UNALS).

En janvier 2001, il a été fait chevalier de la légion d’Honneur.

Il est décédé le 12 août 2003 à Paris.

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