Né le 12 octobre 1931 à Limoges (Haute-Vienne), son père est un ouvrier de la chaussure et sa mère ouvrière porcelainière. Jean Desmaison obtient un CAP d’aléseur-fraiseur en 1950, puis est embauché l’année suivante à l’usine La Précision Moderne à Vierzon (Cher), devenue Denison puis Hägglunds. En 1954, il adhère à la CGT et se voit progressivement confier des responsabilités syndicales : collecteur de cotisations, diffuseur de La Vie ouvrière, délégué du personnel puis secrétaire de la section syndicale. En 1956, il intègre le bureau du syndicat CGT des métaux de Vierzon et est élu secrétaire général adjoint de l’Union locale CGT. En 1960, il adhère au Parti communiste.
En 1962, il devient permanent à la Fédération CGT de la métallurgie, puis est élu au bureau fédéral l’année suivante. En 1966, il est élu secrétaire de l’Union Internationale Syndicale (UIS) de la métallurgie à Prague (République Tchèque), organisation professionnelle de la Fédération Syndicale Mondiale (FSM). Il assuma cette fonction durant trois ans. De retour en France, il retrouve son mandat au bureau fédéral.
En 1979, il est élu secrétaire fédéral, en charge de l’organisation et de l’éducation. Confirmé à ce mandat en 1986, il se voit confier la responsabilité de l’activité économique et du suivi des industries. Il est élu secrétaire général de la Fédération en septembre 1988 après la démission d’André Sainjon. À la tête de la Fédération, il doit affronter une période difficile pour la métallurgie, avec la désindustrialisation, les restructurations, la désyndicalisation ou encore l’effondrement de l’Union soviétique. Il est également élu, en 1989, à la commission exécutive confédérale.
Son intérêt pour l’histoire du mouvement social et du travail l’a également conduit à renouer le contact avec de nombreux anciens de la Fédération et à raviver le travail mémoriel sur l’occupation, la résistance et la déportation durant la Seconde Guerre mondiale. Malade, il
décède le 17 septembre 1991 à Paris.