Jean Breteau (1915-1992)

Livio Mascarello et Jean Breteau

Livio Mascarello et Jean Breteau

Né le 14 avril 1915 à Niort (Deux-Sèvres), Jean Breteau grandit dans une famille ouvrière. Il entre à l’école nationale professionnelle de Nantes en 1929, où il participe à sa première grève, pour l’amélioration de la cantine et adhère, l’année suivante, aux Jeunesses communistes. Titulaire en juillet 1933 d’un brevet d’ajusteur-fraiseur, il s’embauche à Niort. Adhérent de la CGT à partir de 1935, il participe activement aux grèves de mai-juin 1936.

En janvier 1937, il est embauché comme électricien-mécanicien chez Jeumont à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), puis à la SNCASE à Argenteuil (Hauts-de-Seine). En juin 1940, devant la percée nazie, il quitte Paris pour Marseille, où il participe au travail illégal, avant de revenir en août 1941 travailler dans la métallurgie parisienne.

En octobre 1942, il entre à la SIPA de Neuilly (Hauts-de-Seine) et est l’un des rédacteurs de l’appel aux travailleurs de la métallurgie de la région parisienne à intensifier les luttes contre l’occupant. Fin août 1944, il devient l’un des dirigeants des métaux de la région parisienne, responsable pour l’industrie aéronautique. Élu au comité exécutif fédéral au congrès de mai 1946, il intègre, en 1948, le bureau et le secrétariat fédéral.

En février 1951, Ambroise Croizat, secrétaire général de la fédération décède brutalement et Jean Breteau lui succède, dans un contexte marqué par la division syndicale, la répression et les guerres coloniales. Il assume cette responsabilité jusqu’au congrès fédéral de Saint-Étienne en novembre 1976, où il est alors élu président de la fédération. Il est reconnu pour avoir su ouvrir la fédération aux diverses sensibilités politiques, philosophiques et religieuses, réaliser les conditions d’un fonctionnement plus collectif de la direction fédérale et impulser le déploiement en direction des différentes catégories de salariés (ingénieurs, cadres et techniciens, femmes, retraités).

De 1951 à 1975, il est élu à la commission administrative, puis exécutive, confédérale, tandis qu’il assume la présidence de l’Union internationale des syndicats (UIS) de la métallurgie, structure professionnelle de la Fédération syndicale mondiale (FSM) de 1962 à 1974. Il rejoint en 1977 le secteur confédéral International où il suit l’activité des sociétés multinationales. Retraité, sa vie militante est toujours active, au sein du conseil national de l’UFR (1986-1989), à l’Institut CGT d’histoire sociale, dès sa création en 1982 et à la section des retraités de Renault-Billancourt.

Jean Breteau avait adhéré au Parti communiste français (PCF) en 1942, dont il avait intégré comme suppléant puis comme titulaire, le comité central de 1956 à 1964.

Il décède le 20 juin 1992 à Courbevoie (Hauts-de-Seine) et son corps est inhumé au cimetière de Gennevilliers, en présence de nombreux militants syndicaux et politiques.

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