Cette série de quatre affiches abandonnent les représentations visuelles pour laisser la place aux revendications : « Retour aux 40 heures [hebdomadaires] sans réduction de salaires », « Augmentation des salaires et appointements », « Retraite à 60 et 55 ans », « 4 semaines de vacances payées ». La proximité avec le congrès précédent, moins de deux années, expliquent peut-être ce choix qui permet cependant de mettre en avant des mots d’ordre plus précis dans leur contenu que pour les affiches des congrès antérieurs.
L’année 1960 est marquée par la revendication de paix, face à la poursuite de la « sale guerre » en Algérie et par les attentats menés les tenants de l’Algérie française. L’indépendance des colonies françaises d’Afrique s’accélère, tandis que les premières bombes nucléaires françaises explosent au Sahara. La dévaluation de la monnaie, par l’adoption d’un « nouveau franc » pèse sur le pouvoir d’achat des salariés.
Le 22e congrès fédéral creuse le sillon des congrès précédents, en laissant une large place à l’analyse de la situation dans les différentes branches professionnelles de la métallurgie, ainsi que parmi les différentes catégories de salariés. Parmi les revendications qui sont mises en avant, on peut relever celle d’un salaire mensuel garanti, d’une véritable assurance-chômage, l’obtention d’une quatrième semaine de congés payés ou la généralisation de la retraite complémentaire pour les non-cadres.