L’unité, pour la satisfaction des revendications et l’obtention des libertés et de la paix, est le mot d’ordre de cette affiche réalisée par Paul Gilles, artiste également connu pour ses affiches du PCF. La dimension métallurgique est mise en scène par la présence d’une main musculeuse, masculine, serrant à l’aide d’une clé plate les écrous constitués par les lettres du mot « unité ».
L’année 1956 est une année-charnière. Tandis que l’intervention militaire française en Algérie se durcit, les métallurgistes obtiennent d’importantes victoires en matière salariale, comme en Loire-Atlantique ou dans le Valenciennois, mais également avec l’obtention de la troisième semaine de congés payés. Pour autant, la syndicalisation poursuit son recul, ce qui incite la Fédération à affiner toujours plus les revendications en fonction des catégories, des territoires et des branches industrielles.
Le 20e congrès fédéral dénonce l’escalade militaire en Algérie, tout comme l’expédition franco-britannique en Égypte pour prendre le contrôle du canal de Suez. Une large place dans les débats est consacrée à l’analyse de la situation économique et sociale, ainsi qu’à l’établissement des revendications dans les différentes branches industrielles de la métallurgie. Il insiste enfin sur la nécessité de l’unité, tant avec les autres organisations syndicales qu’entre les différentes catégories professionnelles, pour faire aboutir les mots d’ordre.